Chaque année des milliers de bacheliers entrent à l’université avec impatience pour découvrir ce nouveau monde. Toutefois, cette impatience est souvent accompagnée d’angoisse. Quitter son domicile, parfois la ville dans laquelle on a toujours grandi sont déjà une source de stress importante mais s’ajoute à cela un nombre important d’interrogations sur le coût de la vie. Calculer un budget pour un loyer, les courses, le matériel nécessaire pour les cours et surtout ne pas oublier des frais invisibles comme une box internet.
La situation actuelle et les aides disponibles permettent-elles aux étudiants de profiter des plus belles années de leur vie sans mettre leur bien-être et leur santé en danger ? Pourront-ils se concentrer sur leurs études ou devront-ils d’abord trouver de quoi vivre ? Pourront-ils rentrer voir leur proche ?
Le gouvernement met de côté ces angoisses légitimes sous prétexte qu’ils sont étudiants. Est-ce normal qu’un étudiant vive sous le seuil de pauvreté alors qu’il étudie ? Les chiffres ne mentent pas. Aujourd’hui un étudiant en première année de licence décohabitant et non boursier devra dépenser 2396€ le premier mois de sa vie étudiante.
L’AFGES fait ce constat depuis plusieurs années sans action concrète des instances de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les étudiants subissent l’inflation mais ne reçoivent pas d’aide suffisante pour subvenir à leurs besoins. Ils n’ont pas tous le soutien financier de leurs parents ou de leur tuteur ou tutrice. Ce constat renforce les inégalités entre les étudiants et met en péril la santé physique et psychique de la population étudiante.
Les pouvoirs publics doivent se saisir de ce constat alarmant pour lutter contre la précarité étudiante qui est trop souvent mise de côté.
Depuis 18 ans, l’AFGES réalise son indicateur du coût de la rentrée à l’approche de la rentrée universitaire.
Il prend en compte les éléments spécifiques à une rentrée, c’est-à-dire, des frais annuels ou unique comme les frais d’inscriptions ou un dépôt de garantie. Il comporte également des frais de la vie courante,
soit des dépenses mensuelles qui vont s’ajouter à celles de la rentrée.
Cet indicateur présente deux profils. Le premier s’agit d’un-e étudiant-e boursier-ère en licence à l’échelon maximal (7/7), en chambre universitaire et avec un quotient familial élevé. Le deuxième correspond à un-e étudiant-e non boursier-ère décohabitant-e. Ce dernier représente le profil étudiant majoritaire dans l’enseignement supérieur.